« Le c½ur du Roi » Livre de Alexandre Bande ou l'on apprend comment certains Rois furent découpés en plusieurs parties, têtes, cerveau, c½ur, viscères, bouillis pour séparer les chairs des os afin de les inhumés en des endroits différents. A l'exemple de Saint LOUIS mort à Tunis, en terre infidèle qui fut rapatrié en morceaux sur un sol plus chrétien, mais aussi d'autres qui par testament demandèrent à être ''distribués'' afin de ménager les susceptibilités.
Si la pratique de l'inhumation séparée du c½ur est ancienne en Angleterre et dans l'Empire, elle n'est attestée dans le royaume de France que dans la première moitié du XIIIe siècle. Ce rituel se diffuse ensuite, au XIVe siècle, au sein du domaine capétien et se mue en un véritable privilège dynastique grâce à une exceptionnelle autorisation pontificale. À partir de 1380, à la mort de Charles V, le c½ur du roi est l'objet de tous les égards. Inhumé lors d'une cérémonie spécifique, il est placé dans une urne richement décorée ou repose sous un somptueux gisant. L'objectif est multiple : les tombeaux de c½ur attirent les prières et valorisent le sanctuaire qui l'accueille tout en enracinant la mémoire du lignage capétien sur le territoire de France, des couvents mendiants parisiens à Saint-Louis de Poissy, de la cathédrale de Rouen à la nécropole dionysienne. Alexandre Bande livre ainsi la singulière histoire des sépultures de c½ur du XIIIe siècle au XVe siècle et narre la naissance d'un c½ur personnifié, déifié et hypostasié.
TRISTANDELATOURBIERE, Posté le vendredi 05 juin 2009 12:30
Il sagit de la mort de St Louis devant les remparts de Tunis.